Ce secteur calcaire, c’est-à-dire propice au creusement d’abris naturels et à la conservation des vestiges osseux, est connu pour son canyon vertigineux et ses retenues d’eau turquoise. La mise en œuvre de celles-ci a initié des recherches archéologiques révélant des occupations humaines depuis le Paléolithique inférieur.
À l’interface des influences méditerranéennes et montagnardes, ce territoire dévoile une mosaïque de paysages. Entre les crêtes ensoleillées des gorges du Verdon et leur fond resserré, entre les versants adret ou ubac, les reliefs et leur exposition génèrent des associations végétales très contrastées : depuis les garrigues épineuses jusqu’aux forêts magistrales (hêtraies). Pourtant, ces végétations sont loin d’être ancestrales. Au XIXe siècle, les Alpes méridionales et le Moyen Verdon en particulier atteignent un seuil alarmant de déforestation. Fragilisée notamment par le surpâturage, le charbonnage et les conditions pédoclimatiques frugales, la couverture végétale devenue insuffisante ne retenait plus les sols qui, à chaque orage, s’érodaient massivement. Ainsi, les lois de Restauration des Terrains en Montagne (RTM : promulgation 1860-1864) ont conduit - non sans difficultés - aux reboisements du bassin versant du Moyen Verdon.
